Nous portons un regard épicurien, décalé, amusé et urbain sur le fooding. Nous ne cherchons pas à sauver ni nourrir la planète. We cast an epicurean, quirky, joyful and urban eye over fooding. We do not aim at saving nor feeding the world.

vendredi 30 septembre 2011

The Fish Road - The Reel Catch

What would Fish and Chips be without a newspapers wrapping ? This very Bristish tradition is being renewed by the young designer Jesse Harris. Whilst at Edinburgh College of Art he designed for a Fishmonger  an identity package combining illustration work, packaging and innovative branding.

Que serait le Fish and Chips sans son emballage en papier journal ? Cette tradition très britannique est renouvellée par le jeune designer Jesse Harris. Alors qu'il était encore étudiant au College of Art d'Edimbourgh, il a conçu pour un marchand de poission ce projet d'identité visuelle qui associe illustration, packaging et création de marque. 

 

mercredi 28 septembre 2011

Tokyo Graphic Design à Beaubourg Paris


If you are in Paris, make sure you pay a visit to the nice "Tokyo Graphic Passport" exhibition that takes place at Beaubourg Art Museum (from Sept 23rd to Oct 3rd). There is a great selection of talented graphic designers. You can even leave with a poster if you donate to Japanese tsunami victims.

Si vous êtes à Paris, ne manquez pas l'expo "Tokyo Graphic Passport" qui se tient à Beaubourg du 23 septembre au 3 octobre 2011. Elle réunit une quinzaine de designers-illustrateurs talentueux. Vous pourrez même repartir avec une affiche en contrepartie d'un don en faveur du Japon.


mardi 27 septembre 2011

Paysage du vin chinois

‘Les vignes chinoises produisent des vins de grande qualité’, proclame le  China DailyEn lisant cet article enthousiaste on s’est dit qu’on allait faire de belles découvertes. Une dégustation s’imposait. Au rayon vin du Suguo, le supermarché du coin, la vendeuse décida qu’il ne fallait prendre que du Dynasty - le nom est si joli, si faste -  et non du ChangyuOn aurait dû se souvenir qu’il ne faut pas obéir aux vendeuses très persuasives mais on se plia à son injonction et acheta 2 bouteilles  de Dynasty, produit par une joint-venture franco-chinoise. De toute façon on n’en connaissait aucun. On choisit des bouteilles à 119 et 179 yuans, soit environ 13 et 20 euros, en se disant que dans cette gamme de prix on devait commencer à découvrir  des choses sympathiques. Et puis au gré d’une promenade, on compléta la sélection par un Changyu aux alentours de 15 euros.

La dégustation ne fut pas inintéressante..
Le Dynasty Red Cabernet n’est pas si mauvais que ça mais on sent l’aversion chinoise pour le naturel. On sent qu’il va nous brûler le ventre, on pense forcément à la pastèque qui explose. Le Dynasty Red Dry Wine est franchement immonde, imbuvable. D’ailleurs on a laissé la bouteille pleine. Le Changyu est buvable, la bouteille fut bue mais on avait l’impression qu’il avait traîné longtemps dans du bois. Se percevait un soupçon d’arôme artificiel et un goût de bouchon chimique.

On comprend mieux pourquoi dans notre bistrot préféré, Sculpting In Time, la cuvée du patron est un vin rouge chilien,  Luis Felipe Edwards, orné d’une étiquette design ! Vin tout à fait agréable, sans prétention et avec lequel on trinque à l’avenir du vin chinois encore en gestation..

‘Home grown vines produce top quality wines’ claims the China Daily. When we read this enthusiastic article, we thought that we would make nice discoveries and arranged a tasting session. In the wine section of Suguo, the supermarket round the corner, the saleswoman decided that we should take  the Dynasty brand - which name is so nice and fastuous - instead of the Changyu one. We should have remembered not to obey clever saleswomen. However we gave in and bought 2 bottles of Dynasty that are produced by a French-Chinese joint-venture. We did not know any Chinese wine and chose bottles priced at 119 and 179 yuans, around 13 and 20 euros. We thought that within this price range we could taste nice stuff. Then, later that day, we came across a wineshop and completed our selection with a Changyu priced at around 15 euros.

The tasting record is.... interesting. Dynasty Red Cabernet is not so bad but we can feel the extent to which Chinese dislike nature. We feel it is going to burn our stomach. We cannot prevent ourselves from thinking of exploding watermelons. The Dynasty Red dry is really awful, impossible to drink. We did not even finish the bottle.  Changyu is drinkable, we finished it but we had the feeling that the wine had stayed quite long in a wooden barrel. Some artificial aroma and chemical cork were also present.

We better understood why 
Sculpting in Time, our favorite café in Nanjing, chose a house red wine made by the Chilean Luis Felipe Edwards It is a very enjoyable and unpretentious wine with which we toast to the future of Chinese wines that still need some improvement.

Café Sculpting In Time, 47 Han Kou Street, Nanjing

dimanche 25 septembre 2011

The Fish Road - The Hilsa Temptation

 "Mon royaume pour un cheval !" s'écriait Richard III dans la pièce de Shakespeare. "Mon régime pour un hilsa ! " pourrait lui rétorquer le premier ministre indien Manmohan Singh.
Le Times of India nous apprend en effet que le hilsa, élevé au rang de trésor culinaire national au Bengladesh, a même réussi à fléchir la détermination végétarienne du premier ministre indien, en visite officielle chez ses voisins : "Je suis prêt à rompre mon voeu végétarien car j'ai entendu parler des délices du hilsa. Je suis végétarien mais je suis prêt à faire une exception." Nul ne saurait résister à la tentation du hilsa..

"My kingdom for a horse !" cried out Richard III in Shakespeare's play. "My diet for a hilsa !" could answer Manmohan Singh, the Indian prime minister, while visiting Bengladesh.

Indeed the Times of India reports that hilsa fish, considered as a national culinary treasure in Bengladesh, managed to prompt him to break his vegetarian status : "I am willing to break my vegetarian vow because I have heard about the delicious dish of hilsa fish. I am vegetarian...(but) I am willing to make that exception." Nobody can resist the hilsa temptation.. 

vendredi 23 septembre 2011

Celebrating the Art of Culinary Disaster

Before and After Whole Wheat - Deborah Henson-Conant




Culinary achievements are very much celebrated, but what about disasters? The  peerless  Burnt Food Museum    honours cooking’s most spectacular catastrophes and glorifies accidents and unexpected events turned into works of art. Deborah Henson-Conant, a talented American harpist and the museum's founder and curator explains: "A chilly night, a pot of cider brewing slowly on the stove, an unexpected phone call, a long conversation..." Suddenly, alerted by an acrid smell, she dashes to the kitchen and discovers a stiff, blackened column of cider foam, resembling something like a meteorite. "An amazing gem, the Free-Standing Hot Apple Cider, inside the completely blacked pot. Thus began my fascination with the beauty of burnt food and the stories behind each piece."
The Slow Burn - Deborah Henson-Conant

The museum's collection also includes burnt cutlery, waffles, lemons and more – truly, a marvel to behold. The Museum's Motto : "Always leave the flame on low ... and then take a long nap." To which we may add, "and always keep a fire extinguisher handy."

Forever Shrimp Kebab - Chris Fitch





Les réussites culinaires sont encensées mais qu’en est-il des désastres ? Le Burnt Food Museum, musée sans égal, honore ainsi les catastrophes les plus spectaculaires et les accidents aux résultats les plus inattendus, de vraies oeuvres d’art. Deborah Henson-Conant, talentueuse harpiste américaine et fondatrice-conservateur du musée, explique : "Par une nuit glaciale, un pot de cidre en train de cuire doucement sur le feu, un coup de téléphone inattendu, une longue conversation..." Soudain, alertée par une odeur âcre, elle se rue dans la cuisine et y découvre une masse dure et noire de mousse de cidre qui ressemble à une météorite. "Une merveille, ce cidre chaud tenant tout seul dans un pot complètement noir.  
Burnt Waffles - Arthur Ganson
Ainsi commença ma fascination pour la beauté de la nourriture brûlée et les histoires qu’elle recèle". La collection du musée comprend également des couverts, des gauffres et des citrons brûlés et bien d’autres choses fabuleuses. Leur maxime : "Laissez toujours le feu au minimum.. et faites une longue sieste". On pourrait ajouter : "Ayez toujours un extincteur à portée de main".


mercredi 21 septembre 2011

Rock and Eat :The Rockstar Cookbook

Quand 60 Rockers s'adonnent à la cuisine, cela donne un livre de photos, d'entretiens et de recettes désopilant. Sous l'oeil du photographe Patrice de Villiers, les musiciens ont posé en des compositions étonnantes et ont livré à  Andrew Harrison leurs goûts gastronomiques. Rockstars et artistes émergents y parlent de leurs plats favoris et chaque entretien est suivi d'une recette, concoctée par Sarah Muir. On y apprend ainsi que Roger Daltrey,  le chanteur des Who, a toujours rêvé de tenir une poissonnerie ou que Noel Gallagher d'Oasis voue un culte absolu au thé du Yorkshire. 
When 60 Rockers give us a taste of their favorite food and drinks, it gives birth to a hilarious book combining photos, interviews and recipes. Through Patrice de Villiers's lens, musicians pose in surprising compositions and talk to Andrew Harrison about their tastes. Rockstars and emerging artists speak of their favorite dish and every interview is followed by a recipe made by Sarah Muir. Who would have suspected that The Who's singer, Roger Daltrey, had always dreamt of running a fish store or that Oasis Noel Gallagher was obsessed by Yorkshire tea ? The book aims at raising funds for Teenage Cancer Trust, a charity devoted to youngsters with cancer.


Love Music Love Food : The Rock Star Cookbook by Patrice de Villiers, Andrew Harrison, Sarah Muir, Quadrille Publishing Ltd

On en oublie presque que le livre est vendu au profit du Teenage Cancer Trust. We nearly forget that the book aims at raising funds for the Teenage Cancer Trust.
















mardi 20 septembre 2011

Fashion bags in Shanghai

Shanghai que l’on appelait autrefois le Paris de l’Orient a toujours cultivé le goût de l’élégance. Elle ne l’a pas perdu et pousse la fashion attitude jusque dans ses bouchées salées végétariennes, comme ces merveilleux petits sacs en témoignent.
Shanghai used to be called the Paris of the Orient and always cultivated a taste for elegance that still remains. Its fashion attitude can be found even in vegetarian savoury pastries, such as these splendid handbags.

On s’est extasié au sortir du restaurant en découvrant la photo de la reine d’Angleterre, son élégance et son impertinence à vouloir porter du jaune, couleur impériale, durant une visite officielle en Chine. Nous n’avons cependant pas trouvé trace de son sac sur les murs du restaurant. L’aurait-elle mangé ?
When we went out of the restaurant, we came across the photo of the Queen of England during an official visit to China. We loved her elegance and impertinence as she was dressed in yellow, the imperial colour. However we did not find any trace of her handbag on the restaurant walls. Did she eat it ?


Lu Bo Lang Restaurant
115 Yuyuan Rd, Shanghai

samedi 17 septembre 2011

De Beurk à Miam

Soupe de scorpion, sauterelle en salade, crème brûlée à la mouche, pourquoi Beurk ?
Illusions of a small world - Knol 

L'Union européenne a lancé un projet de recherche de 3 millions d'euros pour étudier la valeur nutritionnelle des insectes rapporte le Telegraph. Pour préserver l'environnement et pallier les pénuries alimentaires à venir, il se pourrait en effet que nous devions apprendre à accommoder les insectes. On pourrait s'inspirer de la cuisine asiatique où  sauterelles grillées et vers à soie sont des gourmandises recherchées.. 
Certes, l'Europe n'est pas très familière des insectes mais ça pourrait changer si on considère que les sauterelles sont riches en protéines, les criquets en calcium, les termites en fer, sans compter les mouches qui boosteraient la libido.. On commence d'ailleurs à trouver certains lieux d'expérimentation culinaire :  à Londres le restaurant Archipelago propose par exemple des sauterelles et des crickets revenus dans  de l'aïl et du piment, servis sur un lit  de roquette et d'épinards. En Hollande la chaîne alimentaire Sligro vend des vers, chenilles et criquets dans 25 magasins. D'ailleurs, les designers culinaires se sont emparés du sujet, signe qu'il devient tendance.. Ainsi l'agence Knol a-t-elle présenté en 2010, lors de la semaine du design hollandais, des sushis d'insectes et des tempuras.. Miam !

 Freshly made insect sushi and tempura - Knol
Scorpion soup, mixed locust salad, bee crème brûlée, why say ‘Ick’ ? The European Union is conducting a 3 millions Euros  project to investigate the nutritional value of eating insects, reports The Telegraph. Indeed, to preserve the environment and address food shortage issues in the future, we may have to learn how to cook insects. We could learn from Asia where roasted crickets  and silk worms are sought after delicacies
As a matter of fact, Europe is not very familiar with insects but that may change if we consider that grasshoppers are rich in proteins, crickets in calcium, termites in iron, and bees are supposed to boost the libido. A few experimental places have already opened : in London Archipelago restaurant offers, for instance, locusts and crickets, pan-fried with chilli and garlic, and served with spinach and rocket leaves. In Holland, the food chain Sligro sells worms, caterpillars and crickets in 25 stores. Culinary designers have also seized the topic, a sign that it becomes trendy. The design agency Knol has thus presented freshly made insect sushi and tempura at the Dutch Design week 2010. ‘Yum’ !

vendredi 16 septembre 2011

Philip Levine, an American Voice


Thanks to the New York Times, we discovered Philip Levine, a poet we did not know.





Can you taste
 what I’m saying? It is onions or potatoes, a pinch
 of simple salt, the wealth of melting butter, it is obvious,
 it stays in the back of your throat like a truth
 you never uttered because the time was always wrong ...


 More poems can be found here.
Grâce au New York Times, on a découvert Philip Levine, un poète que l’on ne connaissait pas. On se risque à  traduire en requérant une grande indulgence.
Peux tu goûter ce que je dis ? Ce sont des oignons ou des pommes de terre, une pincée de simple sel, la richesse du beurre qui fond. C’est évident, cela reste dans le fond de ta gorge comme une vérité que tu n’as jamais articulée parce que c’était toujours le mauvais moment.
On peut lire d’autres poèmes ici.

jeudi 15 septembre 2011

Bouddha dans l’assiette

Au temple du Bouddha de Jade, où une multitude de lotus en plastique (Vive la Chine moderne !) voisine des hordes de poissons rouges pour attirer la prospérité et le bonheur, Bouddha se manifeste aussi dans l’assiette puisque les moines y tiennent un restaurant végétarien. On repère sur la carte des plats aux noms intrigants et on commande :
- Raviolis de la bourse du berger
- Petis pains aux légumes du temple du Bouddha de Jade
- Fourmis qui montent à l’arbre
et aussi un ou deux plats très limpides: beignet de potiron et kumkwat, poulet du Sichuan que l’on sait fait avec du tofu. 

Autant le dire tout de suite, le repas est sublime. Bouddha doit inspirer le cuisinier car nos papilles se pâment d’aise à chaque bouchée. Nous sommes tombés sur une grande table.

Petits pains aux légumes du temple du Bouddha de Jade
De plus nous mangeons des histoires édifiantes : en dégustant les raviolis de la bourse du berger nous devons nous souvenir qu'en suivant son troupeau, le berger ramasse, cueille et met dans sa bourse au cours de la journée des herbes qu’il mangera le soir. Il refuse de tuer les moutons et les chèvres pour les manger même s’il a faim. Du coup, on mastique le fourré de légumes différemment..

Nous nous régalons aussi de symboles bouddhistes : Les petits pains aux légumes du temple du Bouddha de Jade sont des petits pains à la pâte très fine, remplis d’épinards et pliés en forme de trigone, rappelant les stupas. Cuits, ils prennent une couleur transparente évoquant le jade très vert du Bouddha patron du temple.

In the Jade Buddha Temple, where plastic lotus (Long Life to Chinese Modernity !) pair with goldfish in order to attract prosperity and happiness, Buddha also shows up in the plates since the monks run a vegetarian restaurant there. On the menu we spotted dishes with peculiar names and we ordered them :
- Sheperd’s purse dumplings
- Jade Buddha temple vegetable bao zi
- Climbing ants onto the tree

We also ordered a few easily understandable dishes : pumpkin and kumkwat fried cake, Sichuan shredded chicken that we know is made of tofu. 

The whole meal was georgeous. Buddha must inspire the cook because our palate was delighted by every single gulp. Actually we were in an outstanding restaurant.
In addition we ate instructive stories : when tasting sheperd’s purse dumplings, we must remember that all day long the sherperd follows his herd, collects herbs that he stores in his purse and will eat at night. He refuses to kill goats and sheep to eat them even if he is hungry. Knowing that we chewed the vegetable filling in a different way..

We also enjoyed Buddhist symbols : Jade Buddha temple vegetable bao zi are small light pastries stuffed with spinach and folded in a trigone shape, reminding us of stupas. When cooked, they have a green transparent colour that seems like the green jade of Buddha, the temple patron.

Les fourmis qui montent à l’arbre nous ont donné plus de fil à retordre mais nous nous sommes risqués aux hypothèses: au 6e siècle, un moine indien, Boddhidharma, arrive au temple de Shaolin en Chine. Après neuf années de méditation qu’il passe en contemplation face à un mur, c'est l'illumination... le moine se met à comprendre le murmure des fourmis et le chant des oiseaux. Il décide donc de transmettre sa nouvelle doctrine qui lie pratique martiale, thérapeutique et religieuse. Les nouilles agglutinées pas faciles à attraper avec nos baguettes ont-elles un rapport avec l’illumination de Boddhidharma ? Elles sont restées muettes à notre oreille... 
La Chine contemporaine retient une hypothèse beaucoup moins spirituelle et moins sensible à l’éveil. Ce plat, à l’origine non végétarien, se compose de vermicelles transparents assaisonnés d’une sauce mêlée de viande de porc hachée très finement. Lorsqu’on les mange, les vermicelles glissent des baguettes, même pour les Chinois, ce qui les fait ressembler à des lianes. Les morceaux de viande restés collés aux vermicelles évoquent les fourmis qui grimpent aux arbres par des lianes. Les 2 plats, végétariens ou non, sont aussi délicieux quelle que soit l’explication.

Ants that climb onto the tree are trickier and we tried to make assumptions : in the 6th century, an Indian monk, Boddhidharma, arrives at Shaolin temple in China. After 9 years of meditation spent in the comtemplation of the walll in front of him, he reaches enlightenment... The monk understands ants whispers and birds songs. He then decides to teach his new doctrine that combines martial, medical and religious practice. Do sticky noddles that are so difficult to catch with our chopsticks have a relationship with Boddhidharma‘s enlightenment ? They remained dumb to our ear.

Contemporary China puts forwards a far less spiritual hypothesis with little sensitiveness to enlightenment. Originally this dish  is not vegetarian and consists in transparent vermicellis seasoned with a sauce made of fine-cut minced pork. When we try to catch them, vermicellis slip from chopsticks, even when Chinese do. They thus look like creepers. Meat cuts that stick to vermicellis remind us of ants that climb onto creepers to reach trees. The 2 dishes, whether vegetarian or not are both delicious whatever the explanation.

Vegetarian Restaurant, Jade Buddha Temple
170 Anyuan Rd, Shanghai

mercredi 14 septembre 2011

Gastronomie aérienne



L’altitude crée-t-elle des illusions optiques ? Est-ce un parti-pris gastronomique Air France ? On cherche encore pourquoi les portions sont si petites et les fourchettes si grandes entre Paris et Genève.



Does altitude create optical illusions ? Is it an Air France gastronomic statement ? We are still wondering why food portions are so small and forks so big between Geneva and Paris.

mardi 13 septembre 2011

Recette de l'eau bouillie à la poêle

Comment joindre le futile à l'aléatoire ? 
Eric Leroux
Prenez un bonne grosse poêle familiale en fonte pour 12 personnes au fond bien épais - il faudra que l'eau soit en couche relativement fine pour un bon résultat. Versez l'équivalent de 2 litres d'eau de pluie recueillie dans un bol à pois un jour sans vent au milieu d'une prairie fleurie. Portez à ébullition très lentement sans cesser de surveiller jusqu'à ce que le liquide s'évapore complètement ce qui vous procurera un moment de rêverie intense.  

L'aïgo boulido en est une variante gastronomique peu onéreuse - atout majeur en temps de crise - et néanmoins digeste puisqu'elle est recommandée pour les lendemains de ripailles, voire les jours suivants. Même idée que l'eau bouillie mais cette fois dans une casserole.
Versez 1L d'eau du robinet, ajoutez 4 gousses d'ail, 1 feuille de laurier et une pincée de sel. La version light est servie telle quelle, un vrai pansement pour les estomacs défavorables aux agapes.

La version du pauvre enrichi : ajouter 1 cuillère à soupe d'huile d'olive et une pincée de gruyère râpé au moment de servir sur un bout de pain rassis, préalablement toasté... dans la poêle qui aura servi à la recette précédente. 



Servir bouillant et manger à la fourchette.

How to combine unimportance and unpredictability ?



Use a large 12 persons family size cast pan with a thick bottom. Water needs to be in a light layer to get a good result. Pour about 2 liters of rainwater which was collected with a dotted bowl on a windless day in the middle of a flowery meadow. Very slowly boil and keep an eye on it until the liquid is totally boiled off. You will enjoy a pure moment of intense dreaming or cruel despair, depending on your state of mind at that moment.

Aïgo boulido is a gastronomic and cheap adaptation of this recipe - a must in crisis times - and is easy to digest (it is relevant for hangover, even the following days). Use a traditional saucepan, pour 1 liter of  tap water, 4 garlic cloves, 1 bay leaf and a pinch of salt. Served as such, this light version is a real balm for painful stomachs.
Well-off version : add 1 spoon of olive oil and a pinch of grated cheese when serving it on stale bread, previously toasted  in the pan that was used for the previous recipe.

Serve hot and enjoy with a fork.

lundi 12 septembre 2011

L'avenir des guides gastronomiques ?

Sélectionner les bonnes tables, c'est très siècle passé.. il se pourrait qu'au 21ème siècle, on veuille en plus savoir en temps réel d'où viennent les produits cuisinés par les bonnes tables. D'ailleurs on aimerait aussi savoir lors du déjeuner de famille du dimanche d'où vient le rôti de boeuf de Mémé et même quand on avale une salade achetée à la boulangerie du coin, dans quel champ elle a grandi.
C'est maintenant possible aux Etats Unis avec Real Time Farms. Karl Rosaen, son fondateur, un ancien ingénieur de Google, explique que Real Time Farms est un guide gastronomique en ligne qui permet de connecter le client à la source des produits, que l'on mange chez soi ou au dehors. De fait, sur le site, on peut choisir entre 4 catégories : producteur, marché, artisan et restaurant. Vous entrez votre code postal et la catégorie choisie et ainsi vous avez en temps réel l'information sur les ingrédients frais de votre voisinage avec les liens vers les producteurs, la description des produits et leurs photos.
Vous souhaitez allez dîner à New York chez Bobo ? Vous cliquez sur leur nom, leur menu apparaît ainsi que la provenance de tous les ingrédients et le nom des producteurs qui les fournissent. Et le rôti de Mémé ? Vous savez qu'elle va au marché Hamilton, vous cliquez sur le nom du marché et vous saurez d'où il vient.
A quand la même chose en Europe ? On aimerait tant savoir si les tomates de notre cantine viennent de chez Joël Thiébault...  
Vegetables - Légumes de Joêl Thiébault
Selecting good restaurants belongs to the past century. In the 21st century, we might want to know more : in real time where do the ingredients that are cooked in our favourite restaurants come from, where does Grannie's Sunday rosbeef comes from or where was grown the salad we buy from the foodshop round the corner ?
In the United States  Real Time Farms made it possible. Former Google senior engineer, Karl Rosaen, its founder, explains that Real Time Farms is an online food guide, and connects people to fresh sources of food, whether eating in or out. Indeed, you can choose on the site between four categories, Farms, Food Artisans, Farmer’s Markets, and Where to Eat. Just choose a category, and type in your zip code. Up pops the fresh foods in your area, with links to purveyors, descriptions and photos.
You want to dine at Bobo in New York ? You click on their name, their menu pops up with all the primary ingredients linked to their source farms. And Grannie's rosbeef ? You know that she is shopping at Hamilton market, you click on the market name and you will know where the rosbeef comes from.
When will this arrive in Europe ? We would love to know whether tomatoes we eat at our daily canteen come from Joël Thiébault's field...

samedi 10 septembre 2011

Eloge de la fourchette


  









Quand le photographe suédois Björn Keller magnifie la fourchette, acoquine la poire, cale la langouste comme dans un fauteuil ou met les poissons sens dessus-dessous tout en remplissant les verres d'un breuvage joyeux et sensuel, il nous donne envie d'une table qui réunirait toutes ces compositions, y compris les indispensables porte-manteaux...

When  the Swedish photographer Björn Keller celebrates fork, saucily pairs pears, sets lobster as if in an armchair or turns fish upside down while filling glasses with some gay and sensual beverage, we feel like laying the table with all his compositions, including necessary hangers...