Notre perception est influencée par la couleur. Nous préférons les aliments rouge, jaune et brun car nous les associons aux fruits et légumes mûrs. Par contre nous snobons la couleur bleue... sauf pour les galettes des rois de Colette...
Stéphane Bureaux |
Le yaourt à la fraise, s'il est de couleur verte, ne nous emballe pas non plus... Notre cerveau taxe en effet cette éventualité de peu crédible et retoque le yaourt, quand bien même il serait délicieux. Et si on déguste en aveugle, qu'advient-il de notre goût ? Une équipe de chercheurs s'est justement penchée sur la question. Elle a distribué des verres noirs aux 20 meilleurs barmen du monde, les a remplis de Cahors pour neuf d’entre eux, de vin blanc sec pour neuf autres, et d'un mélange d’eau et d’éthanol à hauteur de 10 % pour les deux derniers. Personne n’a pu déceler une différence ni à l’odeur ni au goût. Mince ! on supprime la couleur et on ne sent plus rien.... La couleur est si importante dans l'expérience culinaire qu'elle rend indispensable l'usage de colorants artificiels nous rapporte le New York Times. Car les colorants naturels manquent d'éclat, d'intensité et s'affadissent rapidement. Seuls les colorants artificiels permettent de rehausser le teint d'un plat. Todd Miller, chef pâtissier, pourtant adepte des ingrédients naturels, le dit tout net : "Je pourrais vivre sans saupoudrer de colorant mes cupcakes, mais pourquoi le voudrais-je ? Des cupcakes se doivent d'être un peu fun ! ". La chimie a encore de beaux jours devant elle...
Vive les couleurs !
Vive les couleurs !
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